Lors de paisibles vacances à la mer, la narratrice fait une étrange découverte...
Une femme part se ressourcer dans une maison de famille du Languedoc, hors saison, au bord de la mer. Michèle Gazier excelle dans l'art de la nouvelle : en deux, trois phrases ça y est, on est embarqué. Et puis tout bascule, mine de rien, l'air de ne pas y toucher...
Un récit intense qui embarque le lecteur dès la première page.
EXTRAIT
J’aime la mer en automne. Le vent, le gris du ciel, une certaine douceur et cette pointe aigrelette de l’air qui me fait frissonner de plaisir. Un temps chaud et froid, comme en cuisine. Doux amer. Quand les extrêmes se frôlent. C’est le temps des marches sur les plages désertes, des promenades à cheval. À l’adolescence, les balades à cheval le long du rivage m’emportaient loin dans l’imaginaire. Je n’ai jamais éprouvé comme alors ce sentiment de liberté que donnent l’ivresse du vent, le trot de l’animal et ce mélange d’eau et de sable qui crisse et gicle sous les sabots. Désormais, seule la marche m’attire. Une certaine lenteur, une forme mécanique de rumination.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Michèle Gazier a découvert et traduit Manuel Vazquez Montalban, Juan Marsé et Francisco Umbral, et enseigné l'espagnol durant treize ans. Ses premiers articles, parus en 1981, dans le journal Libération, traitaient principalement de littérature espagnole, italienne et portugaise. De 1982 à 2006, elle dirige d'abord les pages littéraires de Télérama dont elle tient ensuite la chronique. Elle publie son premier livre, un recueil de nouvelles, en 1992, et son premier roman un an plus tard. Membre de plusieurs jurys (prix du Premier roman, prix Printemps du roman de St Louis), elle est, depuis 2010, cofondatrice des éditions des Busclats avec Marie-Claude Char, épouse du poète René Char.