Pour compléter sa galerie de portraits 1900, Montesquiou, Oscar Wilde, d’Annunzio et Jean Lorrain, Philippe Jullian se devait de retracer la vie de celle qui a fasciné ces personnages : Sarah Bernhardt. Qu’elle ait été “la Berma” de Proust, qu’elle ait suscité des œuvres aussi différentes que “Salomé” ou “L’Aiglon”, que Montesquiou, Wilde et tant d’autres l’aient adorée, qu’elle ait inspiré des chefs-d’œuvre de l’Art Nouveau, nous en dit plus en sa faveur que les films tremblotants, les disques éraillés et les affiches de Mucha. Dernier amour de Hugo, première admiration de Cocteau, que d’amants, que d’amies possessives pour celle qui semble n’avoir eu qu’une seule ferveur : son fils. Documents inédits, lettres d’amour à Swann, témoignages des chroniqueurs de l’époque, Philippe Jullian a ressuscité une vérité qui vaut bien la légende de cette “Garbo” 1900 qui nous étonne encore.